Etude du métabolisme d’une filière agroalimentaire
De l’intérêt d’une approche systémique
L’empreinte écologique a été appliquée à une filière de production d’œufs dans l’exploitation bretonne de M. JC Sarreau, membre de l’association APADE. Cette étude a permis de tester l’approche en cycle sur une filière complète (hors transport et distribution) de fabrication d’un produit d’alimentation
Les flux et les impacts en amont (« intrants » tels que graines, machines, bâtiments) et aval (« extrants » tels que œufs et déchets) ont été modélisés et ont permis d’estimer les réductions d’empreinte en passant d’une exploitation avicole associée à une production céréalière ‘classique’ à la même exploitation utilisant des Techniques Culturales Simplifiées : semis direct, c’est-à-dire pas de labour ni de désherbage.
Résultat : cette technique permet de réduire l’empreinte écologique de l’exploitation de 30% par rapport à une exploitation classique grâce à une simplification en amont des processus.
L’empreinte écologique des bâtiments et matériels étant faible par rapport à celle qui provient du fonctionnement, l’empreinte écologique de l’exploitation a été fortement diminuée suite à une diminution drastique de la consommation de carburants pour le travail du sol et à l’emploi de peu de fertilisant et d’emballages.
Cette réduction d’empreinte s’accompagne d’économies financières, grâce à la réduction du parc roulant et des frais d’exploitation. La durabilité des sols a pour sa part été améliorée, de part une faible ponction nutriments et une réduction des pollutions. Notons que des améliorations peuvent encore être obtenues en réduisant l’emploi de pesticides et d’herbicides.
Cette analyse reste à compléter par l’étude d’une exploitation biologique.