La mesure du développement
Le PIB, est désormais institué comme l’outil de mesure du bien-être économique des nations, malgré son insuffisance reconnue à prendre en compte les enjeux du développement durable. De nombreuses initiatives de développement d’indicateurs de développement durable ont été lancées suite à la conférence de Rio.
Cette phase a consisté à dresser un tableau des initiatives majeures à partir de l’analyse des démarches actuelles à l’échelon national et international, et d’une étude bibliographique étendue
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Sur les centaines de cas identifiés, 40 initiatives ont été retenues, dont une trentaine de batteries d’indicateurs et une dizaine d’indicateurs synthétiques.
Il en résulte qu’en dehors de quelques démarches exemplaires, les indicateurs de développement durable n’ont pour l’instant guère été sources de changement.
Beaucoup de pays, dont la France, se heurtent encore à des problèmes pratiques liés à la hiérarchisation des enjeux et la disponibilité des données, ainsi qu’à des soucis d’ordre méthodologique :
- Malgré une volonté affichée de comparabilité entre pays, les listes d’indicateurs sont de tailles très variables (de 10 headline indicators à plusieurs centaines de core indicators), mais de compositions souvent assez similaires, à défaut d’être homogènes. Très souvent classées suivant les trois piliers du développement durable?, les listes sont souvent un mélange d’indicateurs de typologies variées : Pression, Etat, Réponse, mais aussi indicateurs de performance, d’efficacité, de découplage…
- Seuls des indicateurs synthétiques peuvent s’avérer vraiment capables de satisfaire à la demande des décideurs pour des informations claires et concises, et concurrencer le PIB dans la mesure de notre bien-être. Principalement développés par des instituts de recherche et soutenus par des ONG, ils ne sont cependant guère utilisés par les gouvernements et les organisations internationales, pour des raisons de pertinence incertaine des choix dans l’agrégation des données
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