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Empreinte et institutions

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L’empreinte écologique et les institutions


L’empreinte… du changement ?

L’étude avait pour objectif d’établir un diagnostic des enjeux, forces et faiblesses, et priorités de développement de l’empreinte écologique par rapport aux indicateurs de développement durable développés par les institutions, au niveau national et international.

Après un bilan des pratiques actuelles en matière de mesure du développement durable, le travail a porté sur une analyse stratégique de l’empreinte écologique au niveau institutionnel.

La mesure du développement


Le PIB est désormais institué comme l’outil de mesure du bien-être économique des nations, malgré son insuffisance reconnue à prendre en compte les enjeux du développement durable.

De nombreuses initiatives de développement d’indicateurs de développement durable ont été lancées suite à la conférence de Rio. Cette phase a consisté à dresser un tableau des initiatives majeures à partir de l’analyse des démarches actuelles à l’échelon national et international, et d’une étude bibliographique étendue.

Sur les centaines de cas identifiés, 40 initiatives ont été retenues, dont une trentaine de batteries d’indicateurs et une dizaine d’indicateurs synthétiques (voir extrait de tableau ci-dessous).



Il en résulte qu’en dehors de quelques démarches exemplaires, les indicateurs de développement durable n’ont pour l’instant guère été sources de changement. Beaucoup de pays, dont la France, se heurtent encore à des problèmes pratiques liés à la hiérarchisation des enjeux et la disponibilité des données, ainsi qu’à des soucis d’ordre méthodologique.

Malgré une volonté affichée de comparabilité entre pays, les listes d’indicateurs de développement durable sont de tailles très variables (de 10 ‘headline indicators’ à plusieurs centaines de ‘core indicators’), mais de compositions souvent assez similaires, à défaut d’être homogènes. Très souvent classées suivant les trois piliers du développement durable, les listes sont souvent un mélange d’indicateurs de typologies variées (Pression, Etat, Réponse, mais aussi indicateurs de performance, d’efficacité, de découplage…)

Il s’avère que les experts chargés de l’élaboration semblent pour beaucoup être plus attachés à la rigueur du calcul et à l’exactitude de la mesure qu’à l’applicabilité du résultat. Or, seuls des indicateurs synthétiques peuvent s’avérer vraiment capables de satisfaire à la demande des décideurs pour des informations claires et concises, et concurrencer le PIB dans la mesure de notre bien-être. Principalement développés par des instituts de recherche et soutenus par des ONG, ils ne sont cependant guère utilisés par les gouvernements et les organisations inter-nationales, pour des raisons de pertinence incertaine de l’agrégation des données.

De plus, l’approche « monétariste » est trop souvent opposée aux enjeux environ-nementaux, considérés comme des contraintes qui se rajoutent à une équation économique, plutôt que d’être partie intégrante des solutions développées.

Analyse stratégique de l’empreinte écologique


A partir d’une compilation des articles sur la question, dont le forum scientifique réalisé par le journal Ecological Economics en 2000, ainsi qu’à partir d’entretiens effectués auprès de 24 experts issus d’organisations diverses, cette phase a consisté à effectuer l’analyse des forces et faiblesses de l’empreinte écologique, et à identifier les futures priorités de développement. Une enquête de perception a été menée sur une quarantaine d’interlocuteurs et a permis de scorer les points forts et faibles de l’empreinte.

Reconnue par tous comme un excellent outil de sensibilisation de par la vision qu’elle véhicule, l’empreinte écologique rencontre en ce sens un franc succès. La robustesse de sa méthodologie, son approche basée sur l’étude du métabolisme de nos sociétés, et la comparabilité dans le temps et dans l’espace qu’elle permet, en font également un outil d’aide à la décision et de pilotage des politiques publiques certes imparfait mais directionnellement correct.L’outil permet en effet d’identifier les leviers d’actions et réaliser des scénarios prospectifs afin de déterminer quelles pratiques sont les plus durables, puis elle permet d’évaluer si ces changements vont bien dans le sens de la réduction des impacts sur l’environnement.

Des blocages existent cependant à l’adoption de l’empreinte écologique comme levier de changement. Les blocages d’ordre politique sont principalement dus au manque de transparence de l’outil, et au fait qu’elle soulève des questions d’ordre éthique, par exemple la dette écologique des Pays du Nord vis-à-vis de ceux du Sud, ou l’équité dans la répartition des ressources. En dehors de problèmes d’ordre technique restant encore à résoudre, l’adéquation de l’empreinte écologique aux systèmes existants se heurte à des problèmes d’ordre plus idéologiques, comme le concept de durabilité faible ou la prévalence des unités de mesure monétaires.

En conclusion, en soulevant la question de la disponibilité des ressources naturelles nécessaires pour maintenir nos trains de vie actuels, l’empreinte écologique adresse un champ clé de la durabilité. Soutenue par une liste d’indicateurs plus spécifiques et associée à un nombre restreint d’indicateurs tels que l’IDH, elle pourrait avoir sa place aux côtés du PIB. Pour en arriver là en France, il faudrait que sa méthodologie et ses hypothèses fassent l’objet d’un débat scientifique et soient mis dans le domaine public. Il faut aussi qu’elle reçoive un soutien politique fort, et pour cela soit appropriée par les décideurs et relayée dans les médias, afin de répondre à cet enjeu essentiel du développement durable : modifier notre représentation du monde.

Les pouvoirs publics et les institutions ont un rôle à jouer et un exemple à donner, en prenant en compte l’empreinte des projets dans l’évaluation des politiques publiques et des projets, et à terme en modifiant la réglementation ou la fiscalité et en faisant converger les acteurs sur l’utilisation d’un outil simple d’évaluation des projets / programmes d’aménagement du territoire sur le plan environnemental.


Equipe projet

Encadrement : Thanh Nghiem (WWF-Angenius), Barbara Iriart (WWF-France), Pierre-Noël Giraud (ENSMP), Frédéric Malaval (UTT) et Mathis Wackernagel (GFN)

Stagiaires : Marie-Gabrielle Favé (DEA INAPG-ENSMP) et Johan Van Niel (UTT)



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